Tia, 22 ans, est métisse malgache et originaire du sud-ouest de la France.
Elle passe son enfance dans les Landes, près des pins et de l’océan et débute le cirque à l'École de cirque Alex Galaprini de Capbreton.
À 18 ans, elle fait le choix de se professionnaliser, en commençant par l'École de Cirque de Bordeaux et y découvre l’acrodanse. Elle est tout de suite attirée par la particularité de cette discipline qui ne présente aucune contrainte d'espace.
L’acrodanse est pour elle une discipline à part entière et non un métissage entre acrobatie et danse.
Elle ne définit pas sa pratique comme une forme ou une finalité, mais à travers une énergie. Elle y voit très souvent du feu. Du feu, mais aussi un voyage du centre de gravité et une exploration des possibles plaçant l'instabilité au cœur de sa recherche.
Son corps est toujours en action et en quête d'une verticale temporaire, créant ainsi une relation terre-ciel très forte. Il joue avec la gravité et s'efforce en permanence de s'extraire du sol. Le corps, mais aussi l'espace, le temps, le sol, le son, la lumière, le costume, tous ne sont que matières et supports pour elle.
Tia aime appréhender son corps aussi bien dans sa biomécanique, ses fluides et ses états qu'à travers l'influence que peuvent avoir les éléments extérieurs sur lui. Elle joue sur l'ambivalence d'un corps contenu et d'un corps contenant.
Sa recherche se concentre principalement sur la découverte de nouveaux chemins, jeux et systèmes corporels, qui lui révèlent une "acrobatie poétique".
C'est alors, tant dans son rapport concret au corps, à l'espace et au temps que par les biais du souvenir et de l'imaginaire, que Tia tente de "peupler" une scène. Ou comment, avec son corps, son esprit et sa personne, elle essaie d’être plurielle.
Fascinée par les formes esthétiques de la mode, du design et de l'architecture, elle aime les perspectives que sculpte un corps dans un espace. Sa recherche artistique se façonne autour de la composition scénique, instinctive et chorégraphique de son corps.