Paul était un enfant un tantinet turbulent. Ses parents décident de canaliser son énergie en lui proposant de pratiquer la gymnastique. Ce qui fonctionne à peu près jusqu'à ses 12 ans. C'est l'âge auquel il décide de s'émanciper de cette ambiance trop stricte à son goût, pour mieux exploiter sa jeunesse créative. Il reconnaîtra plus tard que ses années athlétiques lui auront apporté le bénéfice de capacités physiques et acrobatiques développées.
Triathlon, scoutisme et autres activités maritimes rythment alors son adolescence antiboise jusqu'en classe de première, où il rencontre le cirque à travers la Cie des Rêves Funambules et décide d'y consacrer une partie de sa vie.
Trapéziste d'un temps, Paul entre à l’Ecole nationale des arts du cirque de Rosny-sous-Bois (Enacr) en tant que porteur en cadre coréen. Face à une spécialité trop restreinte à son goût, huit mois plus tard, il décide de stopper ce travail. Il se sépare donc de sa mince voltigeuse pour se tourner vers les sangles. Sa formation le conduit au Centre national des arts du cirque (Cnac) de Châlons-en-Champagne avec cette nouvelle discipline. Tout en ayant rattrapé son retard technique, son corps commence à lui montrer des signes de fatigue précoces. Plusieurs mois de convalescence conduisent Paul à changer sa manière de travailler et d'aborder ses mouvements sans aggraver sa blessure. A travers ses univers et son travail de personnage, il se rapproche alors de la danse, pratique que son dos douloureux lui autorise, puis développe peu à peu une recherche sur ce nouveau corps sensible en dansant.
Constructeur intuitif, passionné de sciences et de chimie, bidouilleur et bricoleur depuis longtemps, Paul se voit proposer d'intégrer la formation "magie nouvelle" du Cnac pour lui permettre d'incorporer ses nouveaux savoir-faire au profit de sa créativité.