Elle découvre assez tôt son goût pour les arts. A neuf ans elle débute par le flamenco. Malheureusement, un an plus tard, sa famille quitte le Maroc pour Malaga, en Andalousie. C'est pour elle un bouleversement difficile à vivre. Elle poursuit les cours de Flamenco pendant un an.
En 2001, elle découvre la gymnastique rythmique et sportive. Cette pratique très exigeante lui apporte un vrai réconfort et, très vite, la passion la prend, pour ne plus jamais la quitter.
2009 arrive : une année de changement radical. Les études de coiffure, les séances de GRS, le travail de coach/entraîneuse, tout cela ne lui suffit plus. Un beau jour de juin, elle décide de participer à un séjour de vacances pour adultes. C'est son premier contact avec le cirque, au moment même où Nora rencontre des difficultés avec sa famille : l’incompréhension et les différences culturelles la remettent en question. Rester ou partir ?
L'aventure commence. Nora s’installe à Madrid. Parallèlement à de petits jobs, elle suit des cours techniques sur des agrès aériens. Elle découvre les écoles de cirque et tente d’intégrer Carampa, celle de la capitale. Elle réussit son premier essai mais ne trouve pas vraiment sa place dans cette formation. Après une année sabbatique entre entraînements, voyages et spectacles de rue, elle candidate pour la Scuola di Cirko Vertigo de Turin. Là-bas, Nora fait une rencontre qui marquera sa vie : la corde lisse. Leur chemin débute en novembre 2012 et se poursuit après sa sélection au Centre national des arts du cirque (Cnac) de Châlons-en-Champagne qu’elle intègre en septembre 2014.
Pendant ces quatre années de formation, Nora développe son travail à la corde lisse. Elle cherche à trouver l’équilibre entre positions statiques et dynamique du mouvement. Sa sensibilité personnelle la conduit à lier sa recherche artistique à une thématique qui l’a toujours touchée : la situation actuelle des femmes et leur histoire.