Gwenn Buczkowski est née le 6 mai 1994 à Reims. Elle connait tous les spectacles du Centre national des arts du cirque (Cnac) de Châlons-en-Champagne depuis la 15e promotion.
A 13 ans, elle découvre le mouvement punk, sa culture et sa musique. Au même moment, Ludor Citrik est de passage à Reims. Première révélation. Les liens entre le clown et le punk s’imposent d’eux-mêmes : la soumission à aucune autorité, la liberté de faire et de dire. Sa décision est prise d’en faire son métier.
Durant ses années de lycée, Gwenn assiste à deux reprises au spectacle Secret de Johann Le Guillerm : c’est un second déclic et les doutes qui pouvaient subsister quant à son avenir de saltimbanque se dissipent en quelques jours.
Un heureux hasard place Isona Dodero-Segura (1re promotion du Cnac) sur sa route, qui lui propose de l’entraîner aux concours des écoles de cirque. Seul hic : la rémoise doit choisir une discipline de cirque, qui plus est une disciplaine aérienne… et elle déteste cela : cela fait trop fille. Alors elle choisit celui qui lui paraît le « moins pire », avec la ferme intention de ne rien faire de joli.
En juillet 2012, elle décroche son baccalauréat haut la main puis se forme à l’école de cirque de Lyon en trapèze fixe, pendant deux belles années avant de retourner vers sa marraine de cirque, Isona, à Amiens. En 2015, c’est la récompense : le rêve d’enfant devient réalité : elle fera partie de la 30e promotion du Cnac.
Tout en approfondissant sa singularité technique et son univers artistique, les années à Châlons-en-Champagne sont pour Gwenn celles de la prise de conscience de la position politique du cirque et de la remise en question de la pratique circassienne, suite à la reprise du spectacle Les Sublimes de Guy Alloucherie et à un stage de pratiques minoritaires dans l’espace des points de vue avec Johann Le Guillerm.
Elle tend à une démarche performative avec, notamment, un record en équilibre sur le trapèze de 32 minutes et 5 secondes.