Vincent VDH

Clarisse Baudoin

Roue Cyr

France



Clarisse nait en banlieue parisienne au début de l’année 2002, année d’introduction de l’Euro, parfaite anagramme de « roue ». 

Petite, elle faisait des roues plutôt que des entrechats en cours de danse, alors on l’a orientée vers la gymnastique. Puis, en faisant la clowne sur la poutre, elle a fini par rejoindre le cirque.

En parallèle, Clarisse développe son goût pour la couture, la photographie, la vidéo et les voyages à vélo — autant d’activités contenant la lettre « O », et autant de cordes à son arc de circassienne.

Pendant son adolescence, elle s’adonne au monocycle, développe un vocabulaire proche du jonglage, remporte plusieurs médailles et trois titres de championne de France.

Elle commence la roue Cyr au lycée cirque de Châlons-en-Champagne puis intègre la formation préparatoire de Rosny-sous-Bois. Elle poursuit sa formation au CNAC (36e promotion) où elle rencontre Garniouze lors d’un projet en espace public « À plus dans l’bus ! ». Ce projet confirme son goût pour le Cirque Tout Terrain : le cirque qui va au contact de son public et qui sort des tapis de danse.

En 2022-23, elle part pour une année d’Erasmus à Rotterdam (Codarts), une expérience riche en rencontres, en projets hybrides et multiculturels, qui l’ouvre à une autre culture du cirque. Elle réintègre le CNAC avec la 37e promotion. Elle affirme une relation joueuse avec sa roue, un travail à la fois technique et décalé fait de chutes, de mouvements de balanciers et d’équilibres. Son travail est marqué par de nombreus·e pédagogues et artistes comme Sylvain Laurent, Anthony Lefevre, Marica Marinoni, Juan Ignacio Tula, Stefan Kinsman et Mark Glover.

En parallèle, elle travaille avec Iuna et Toni, roue-cyristes de sa promotion : iels développent un vocabulaire collectif mêlant portés et jeux autour cet agrès majoritairement individuel. Iels souhaitent poursuivre cette recherche après l’école. 

En avril 2024, elle a relié en solo Châlons à Rotterdam avec sa roue Cyr dans une cariole tirée à l’arrière de son vélo. Terreau d’expérimentation pour un potentiel futur projet de tournée zéro carbone qui lui permet l’officialisation du proverbe « Clarisse qui roule n’amasse pas mousse ».