Avant d'être une gamine minuscule, hyperlaxe et casse-cou, j’étais déjà dans le mauvais sens pour sortir du ventre de ma mère. Mes parents m’ont inscrit à l'école de cirque de loisirs La Carrière près d'Angers, où j’ai pu découvrir le cirque dans la joie et la sécurité.
Nourrie par mes cours de cirque et de théâtre hebdomadaires et agitée d’un besoin d'aventures et de découvertes, j'intègre l'Option Cirque du Lycée Pierre Bayen à Châlons-en-Champagne à mes 14 ans. Je développe une pratique autonome et passionnée des équilibres sur les mains, et passe un certain temps à réviser mon bac la tête à l'envers ou à m'endormir en grand écart dans les couloirs du lycée.
Ayant lié une alliance invisible avec Châlons, je fini par intégrer le CNAC après le bac, où je passerai la première moitié de mon cursus spécialisée en équilibre sur les mains. Puis, par suite de douleurs aux poignets et ayant bien trop la bougeotte, je bifurque vers le cours des acrodanseur·euses au milieu de ma deuxième année de cursus.
Ainsi, je peux alors explorer toutes mes obsessions de poulpe et de spaghetti, en apprenant à rendre plus dynamique ce corps « trop élastique » et en cherchant à rendre confortable l'inconfortable de mes chemins physiques.