Née le 26 juillet 1993 à Suresnes, Noémie grandit entourée de ses cousins et de son frère, avec qui elle partage la folie douce héritée de leurs grands-parents. Dès le plus jeune âge, et toute son enfance, elle est bercée par le bruit des vagues et s’épanouit au bord de la mer. Elle pratique la voile et natation synchronisée, ayant fait de l’eau son élément.
A l’âge de 14 ans, après un stage de découverte des arts du cirque sur l’île d’Oléron, et un amour naissant pour le trapèze fixe qu’elle continue à découvrir à l’île d’Yeu avec Anaïs Giraud, une petite voix se fait entendre : elle veut faire de cet art son métier.
Au retour des vacances, elle rencontre Frédérique Debitte, ancienne étudiante de la 3e promotion du Centre national des arts du cirque (Cnac) de Châlons-en-Champagne, qui lui ouvre les portes vers le tissu aérien. L’alchimie se fait, c’est la matière qu’elle recherche. C’est avec Fred qu’elle apprend l’existence des écoles supérieures, et c’est elle qui la pousse à écouter cette voix qui se fait de plus en plus forte : la nécessité d’en faire sa vie.
Mais entrevoir cette vie d’artiste lui fait peur, elle préfère d’abord faire des études, en se persuadant que cette envie lui passe. Elle part donc à Toulouse, pour suivre une formation en sciences et techniques des activités sportives adaptées à la santé, à l’Université Paul Sabatier. Elle décroche une licence en 2014, après avoir travaillé autour du cirque et de la danse avec des enfants porteurs de handicap mental pendant deux ans.
Pas facile d’oublier le cirque à Toulouse. Pendant ses études, elle découvre le Centre municipal des arts du cirque le Lido, qui lui permet un échange avec l’école de cirque de Ramalah en Cisjordanie, ainsi que d’intégrer le Kiprocollectif : un parcours amateur animé par Jocelyne Taimiot permettant de s’essayer sur scène et d’organiser une tournée de toutes pièces.
Être acceptée dans ce cursus lui donne le temps et l’espace de rechercher une manière singulière de faire du tissu, et cette fois l’évidence est là, elle doit devenir artiste de cirque.
Elle prépare donc les auditions pendant l’année de son diplôme, et est acceptée au sein du cursus commun Enacr/Cnac en 2015 où elle continue à chercher autour du tissu, essayant de rester sincère avec elle-même dans ses envies, rester loin des codes que l’on a trop longtemps attribué à son agrès. Rendre son corps aquatique, flottant, surprenant, et utiliser le tissu dans toute sa complexité, continuer à s’amuser, être traversée par les émotions.